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Livre Blanc « Cybersécurité & Innovations » : gendarmerie et cyberespace

Depuis 2018, les étudiants de la Majeure Système, Réseau et Sécurité (SRS) de l’EPITA profitent de chaque édition des incontournables Assises de la Cybersécurité pour réaliser un Livre Blanc présentant les dernières grandes tendances en matière de cybersécurité.

Nourri d’interviews de professionnels, d’infographies ainsi que de résumés de keynotes et conférencesce quatrième Livre Blanc « Cybersécurité & Innovations » fait suite à la dernière édition des Assises de la Cybersécurité (organisées à Monaco du 14 au 17 octobre). L’EPITA vous propose aujourd’hui d’en découvrir un dernier extrait avec l’interview d’Éric Freyssinet, Commandant en second de la gendarmerie dans le cyberespace. Et si vous souhaitez consulter le Livre Blanc dans son intégralité, rendez-vous sur la page dédiée du site des Assises pour le télécharger !

Livre Blanc « Cybersécurité & Innovations » : gendarmerie et cyberespace

Quel est le paysage de la gendarmerie dans le cyberespace ?

Éric Freyssinet : La sphère cyber de la Gendarmerie Nationale compte actuellement 7 000 personnes (enquêteurs, légistes, chercheurs) réparties au sein de différentes institutions : le Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGEND), qui coordonne les capacités cyber de la gendarmerie ; le centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), chargé des investigations d’ampleur nationale en lien avec la cybercriminalité ; les laboratoires, qui réalisent des travaux de rétroconception de maliciels ou de matériels frauduleux (ex : skimmers) ; Perceval, en charge d’assurer un service de proximité numérique pour tous les Français.

La gendarmerie est-elle amenée à lutter contre la manipulation de l’information ?

Éric Freyssinet : La manipulation de l’information est un sujet majeur dans notre société. C’est un problème de santé publique, d’ingérence étrangère et c’est donc une menace pour nos démocraties. Mais c’est un sujet extrêmement complexe et ce n’est pas le rôle de la gendarmerie de le traiter. Nous intervenons ponctuellement sur des cas de désinformation quand le judiciaire est impliqué, par exemple s’il y a une campagne de manipulation visant une entreprise pendant son introduction en bourse. Pendant les élections présidentielles de 2022, la gendarmerie sera particulièrement vigilante contre les escroqueries et les atteintes à l’ordre public. La lutte contre la manipulation de l’information ne doit pas se faire au détriment de nos valeurs, et c’est pour cette raison que nous avons créé un service en France chargé spécifiquement de la vigilance sur la désinformation, VigiNum.

Comment la gendarmerie est-elle amenée à travailler avec d’autres services européens ou nationaux ?

Éric Freyssinet : Depuis 2013, l’Europe dispose d’une structure dédiée « Europe CyberCrime Center » (EC3). Ce centre fournit des outils de coopération, dans un effort de créer une force internationale, et s’avère très efficace. Nous sommes également amenés à travailler avec le FBI et d’autres agences américaines. Nous travaillons aussi avec des forces de police par le biais d’Interpol. La coopération avec les forces de l’ordre s’avère encore compliquée. Concernant les maliciels russes qui incorporent des systèmes de désactivation automatique sur du matériel russe, ça n’a rien d’inédit. Un criminel, qu’importe sa nationalité, cherchera toujours à agir hors de ses frontières pour exploiter les difficultés de coopération entre les services.

Découvrez le 4e Livre Blanc « Cybersécurité & Innovations » avec l’EPITA

Dans les coulisses de la rédaction du 4e Livre Blanc « Cybersécurité & Innovations »

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