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Guerre de l’information : quelle stratégie adopter ?

Lors du séminaire « TIC et Géopolitique » organisé par l’EPITA en partenariat avec l’EGE le 24 mars dernier, la seconde table-ronde a réuni des experts de l’intelligence économique et des systèmes d’information autour d’une réflexion portant sur la meilleure stratégie à adopter dans la guerre de l’information.

La position défensive est-elle suffisante ?

Pour Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de Guerre Economique (EGE), « nous ne pouvons pas ne pas dresser le constat de la guerre de l’information. Or, comme dans toute guerre, c’est celui qui attaque qui a l’avantage sur celui qui défend. D’autre part, une attaque informationnelle coûte beaucoup moins cher que l’espionnage économique et est beaucoup plus pertinente. Il ne faut donc pas simplement aborder le problème par le biais défensif, comme on a tendance à le faire en France ou dans les démocraties en général, qui ont du mal à afficher l’attaque de manière légitime. »

L’attaque présente plusieurs avantages comparatifs sur la défense, comme l’explique Etienne Drouard, avocat à la Cour et responsable de l’équipe « Nouvelles technologies et propriété intellectuelle » du cabinet Morgan Lewis : « l’attaque l’emporte sur la défense par sa priorité dans le temps et par sa vitesse relative. Etre en défense est plus compliqué car il faut remonter le fil de l’opération. Le diagnostic immédiat d’une attaque mobilise plusieurs compétences. »

Certes, souligner les avantages de l’attaque ne signifie pas nécessairement encourager la posture de l’attaquant, mais au moins renforcer l’idée qu’il faut apporter un soin particulier à la défense. « La défense demande une analyse fine des risques, de la méthode et de l’expérience », souligne Serge Saghroune, responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) au groupe Accor

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« Droit de réponse »

Cependant, à partir du moment où l’on subit des attaques, l’attaque devient légitime, en tout cas sous la forme de la riposte. Le problème est alors principalement de réussir à identifier l’origine des attaques. Serge Saghroune explique : « Pour attaquer, il faut savoir quoi attaquer. Qui sont-ils, ont-ils une vraie volonté, qui en a les moyens et l’intérêt, comment les identifier ? Voilà les questions qu’il faut se poser. »

La conclusion est cinglante : « il faut arrêter avec le syndrome de la ligne Maginot et organiser une véritable capacité de riposte, conceptualiser des scénarios pour préparer d’éventuelles contre-attaques. », juge Eric Delbecque, chef du département « Sécurité Economique » à l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ). Si l’on en croit cette unanimité en faveur de l’attaque, le temps de la réflexion sur le sujet est clôt. Il n’y a plus qu’à passer à l’action.

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