Semestre à l’international : les futurs ingénieurs de l’EPITA explorent le monde !
Avant d’attaquer le Cycle ingénieur, les étudiants de l’EPITA vivent d’abord une expérience inoubliable avec le traditionnel semestre à l’international lors de la 2e année du Cycle préparatoire. S’envolant aux quatre coins de la planète pour une université partenaire de l’EPITA parmi la centaine que compte l’école, les futurs ingénieurs découvrent alors une autre vision du monde et de l’enseignement, mais gravent surtout leur mémoire de souvenirs impérissables. C’est ce que racontent Ethan Perruzza, Léa Bonet et Tidjani Adam Kandine, trois étudiants de la promotion 2026 respectivement partis à la Centria University of Applied Sciences en Finlande, à la James Cook University à Singapour et à l’Ajman University aux Émirats arabes Unis !
Toutes les raisons sont bonnes pour partir à l’aventure
Au moment d’établir leurs vœux pour leur future destination du semestre à l’international, les étudiants de l’EPITA ne développent pas tous les mêmes arguments. Si la majorité d’entre eux espère d’abord connaître un certain dépaysement et améliorer leur niveau d’anglais, d’autres se font plus précis sur leurs envies pour ce séjour qui marquera leur vie à coup sûr. « Ma priorité était de partir en Asie, confie ainsi Léa. Singapour paraissait un bon compromis : j’allais pouvoir découvrir une nouvelle destination sans être complètement perdue non plus car l’anglais y est la langue officielle et la culture un peu occidentale ! »
Pour Tidjani, le choix des Émirats arabes Unis semblait tout aussi évident : « Le monde arabe, notamment à Dubaï et Abû Dhabi, se développe énormément depuis plusieurs années et je voulais voir quel rôle jouait la technologie là-bas ! » Quant à Ethan, c’est la curiosité et un vieux rêve qui l’ont amené à opter pour la Finlande. « C’était vraiment mon choix numéro un, explique l’étudiant. Pour moi, c’était un pays assez intrigant car, en France du moins, on n’en entend pas tellement parler. Je voulais donc y partir pour mieux le découvrir ! Aussi, étant patineur artistique, mon plus grand rêve a toujours été d’aller patiner sur un lac gelé. Or, quoi de mieux qu’un pays hivernal pour enfin espérer le réaliser ? »
Léa, Tidjani (troisième en partant de la gauche) et Ethan racontent leur semestre à l’international
Premiers pas, premières découvertes
Arrivés sur place en début d’année 2023, les trois futurs ingénieurs ont dû rapidement s’acclimater à leur nouvel environnement. « Quand on arrive à Kokkola, une ville située au nord du pays, la première chose qui surprend, c’est la taille de l’aéroport : je n’en avais jamais vu d’aussi petit, sourit Ethan. Par la suite, on découvre un pays complètement différent de la France sur énormément d’aspects du quotidien même si, ce qui marque surtout les premiers jours, c’est plutôt le climat hostile. Il faut savoir qu’à notre arrivée, il faisait -15°… mais que c’était une température jugée tranquille par les habitants ! On a compris pourquoi quand elle a atteint les -30° par la suite ! Se dire que la population finlandaise est parfaitement adaptée à ce climat extrême, c’est assez incroyable. » Une différence de climat qui a aussi frappé Léa : « Je savais qu’il faisait chaud mais pas à ce point ! Je ne m’en suis pas rendue compte le premier jour, puisque c’était la nuit quand je suis sortie de l’aéroport, mais le lendemain, c’était étouffant, surtout que la veille, j’étais encore en plein hiver à Paris ! »
« Peut-être est-ce parce qu’avant de vivre en France, j’ai vécu au Niger, mais je n’ai pas vraiment subi de choc culturel en arrivant là-bas, estime quant à lui Tidjani. J’ai tout de suite trouvé l’accueil assez incroyable : toutes les personnes que j’ai pu croiser se montraient toujours sympathiques et prêtes à aider. Très vite, j’ai également pu constater à quel point les nouvelles technologies étaient au centre du développement du pays jusque dans l’architecture. De partout, on retrouve des panneaux solaires, une très bonne connexion internet, des écrans et des machines qui vous assistent pour différentes tâches comme pour prendre le métro ou faire des démarches administratives. On sent qu’il y a beaucoup d’opportunités pour un ingénieur, d’autant plus qu’il s’agit d’un pays désertique : il y a une réelle volonté de faire évoluer le pays d’un point technologique tout en prenant en compte les défis climatiques. »
Se familiariser avec d’autres façons d’apprendre
Lors du semestre à l’international de l’EPITA, les étudiants s’adaptent donc au pays d’accueil, mais aussi à leur université d’adoption qui, très souvent, facilitent l’acclimatation en organisant, par exemple, des visites du campus et de la ville ainsi que de nombreuses activités réunissant tous les étudiants internationaux. Vient ensuite le temps de la découverte de la pédagogie de l’université. « À Centria, les étudiants peuvent choisir de suivre n’importe quel cours, explique Ethan. En fait, il y a une grande liberté laissée à la pédagogie. Un étudiant qui fait des études en informatique comme moi peut très bien prendre aussi un cours de business ou de musique ! L’idée est de permettre aux étudiants de se développer. C’est aussi pour cela que le nombre d’heures de cours est assez bas pour laisser à l’étudiant davantage de temps personnel pour approfondir et faire les choses par lui-même. J’aime bien cette idée de, parce qu’on est tous maître de notre propre avenir, c’est à nous de chercher à aller plus loin ! »
Un bon exemple de cette approche est le cours dédié aux systèmes embarqués qu’a particulièrement apprécié l’EPITéen : « On vous donne du matériel et on vous laisse la liberté de faire ce que vous voulez avec car le but premier est d’apprendre à l’utiliser. On a ainsi conçu une sorte de jeu pour apprendre les mathématiques aux enfants. Les parents avaient la possibilité de le configurer pour, entre autres, décider à partir de quel moment l’enfant pouvait passer au niveau de difficulté suivant ou recevoir récompense – un bonbon qui sort de l’appareil. Après avoir réalisé notre présentation, le professeur nous a alors challengés car il voulait que l’on connecte l’appareil à Internet, pour qu’on s’intéresse aux requêtes avec un serveur ! C’était assez cool ! »
Semestre à l’international : une autre cadence qu’à l’EPITA
À Singapour aussi, Léa a expérimenté une autre façon d’apprendre. « Il y a beaucoup de cours beaucoup moins interactifs que ceux de l’EPITA car surtout centrés sur un professeur qui va aborder un sujet face aux étudiants, même si l’on peut tout de même poser des questions, détaille Léa. Par contre, pour chacune des quatre matières choisies, il y a eu plusieurs projets à mener en groupes. En Advanced Software Engineering, on devait, par exemple, créer une application en partant de zéro. Avec mon équipe, nous étions partis sur une application mobile ayant pour cible les personnes âgées dans les hôpitaux : l’idée était de leur permettre de mieux communiquer avec l’extérieur avec une interface simplifiée, mais aussi de pouvoir regarder des films, lire des articles, consulter leur programme de médication, etc. »
De l’avis du trio, les deux années du Cycle préparatoire à l’EPITA leur ont clairement permis d’être plus à l’aise sur les notions d’informatique que bon nombre d’autres étudiants croisés durant le séjour. Tidjani le résume très bien : « En termes de niveau, je trouve que ce qu’on étudie à l’EPITA est, de manière générale, plus corsé ! La cadence est aussi plus élevée dans notre école où l’on a tendance à voir plus de choses dans un laps de temps plus court. » Cela ne l’a pas empêché d’apprécier l’approche de l’Ajman University. « Je retiens tout particulièrement le cours réseau qui nous faisait aborder la partie la plus bas niveau possible pour comprendre comment les différents protocoles fonctionnent. J’ai bien aimé ! »
Des moments incroyables à l’autre bout du monde
Évidemment, en dehors des cours, les étudiants de l’EPITA profitent de leur séjour pour multiplier les escapades et les bons moments. Léa, par exemple, a passé énormément de temps à la Marina Bay. « Mon endroit préféré à Singapour ! C’est un coin très beau, avec une ambiance très différente selon qu’on y aille de nuit ou de jour. On y trouve aussi les très beaux jardins de la baie, la statue du Merlion, de nombreux restaurants et bars… Mais j’ai aussi profité de mon séjour pour aller à Bangkok, en Thaïlande, afin de rejoindre des amis de l’EPITA sur place, et suis aussi partie en Malaisie ! »
Considérant qu’on ne peut pas tout voir des Émirats arabes unis en seulement six mois, Tidjani a lui choisi de rester au pays pour en explorer les différentes facettes, retenant particulièrement les paysages magnifiques du Hatha, « une surprenante chaîne montagneuse entourée de rivières où l’université nous a emmenés faire une randonnée, du kayak, du vélo… », mais aussi son excursion « à la Palm Jumeirah, une île artificielle en forme de palmier », sans doute son coup de cœur du semestre.
Quant à Ethan, en plus d’avoir eu la chance d’être témoin d’aurores boréales et de participer au show du club de patinage local (« c’était la première fois que je patinais devant 1 800 personnes »), il retient surtout le faire d’avoir pu réaliser son fameux rêve : patiner sur un lac gelé : « C’était vraiment magique parce que on était au milieu d’un immense lac, en pleine nature… Un instant incroyable qui a quasiment fait exploser mon cerveau ! »
Le semestre à l’international est déjà terminé, mais ce n’est que le début !
Une fois de retour à l’EPITA et prêts à attaquer le Cycle ingénieur (avec l’incontournable Piscine), les étudiants ayant vécu ce semestre à part avouent très souvent avoir chopper le virus de l’international et ne seraient pas contre à l’idée de repartir pendant la suite de leurs études ou après. « Avoir découvert les Émirats arabes unis m’a permis de repenser le fait de travailler à l’étranger, souligne Tidjani. Quand j’étais au Niger, je me disais que j’allais aller étudier en France. Une fois en France, je pensais plutôt continuer à travailler là et pas forcément dans une autre zone du monde, à l’exception peut-être du Canada où j’ai de la famille. Mais maintenant, je me dis que le monde est juste une sorte de grand village interconnecté : tu peux aller d’un point A à un point B sans trop de problèmes et avoir des activités un peu partout. Il faut simplement en profiter ! » Un avis que l’on retrouve également chez Léa : « Si jamais l’opportunité se présentait après l’EPITA, je n’hésiterais pas à foncer ! »
Quant à Ethan, il a tellement apprécié son séjour en Finlande qu’il a choisi de le prolonger environ trois mois en travaillant au sein de Centria pour aider l’université à organiser sa prochaine Summer School. « Je ne sais pas si le but de ce semestre est de nous donner envie de de rester, mais dans mon cas, ça a bien fonctionné, s’amuse-t-il. Après mon retour en France, j’aimerais revenir faire un stage ici et potentiellement revenir travailler ensuite, à Kokkola ! »