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« Ce qui est très étonnant à Ankara, c’est le mélange des cultures »

« Ce qui est très étonnant à Ankara, c’est le mélange des cultures »

En octobre dernier, l’EPITA organisait un événement à destination de tous ses étudiants en 2e année de Cycle préparatoire afin de faciliter la préparation de leur semestre d’échange académique Erasmus+ débutant en début d’année 2019. Ce rendez-vous Erasmusday by EPITA mettait en relation les futurs partants avec des étudiants ayant déjà vécu cette belle expérience à l’étranger. Sara Chaieb (EPITA promo 2021) était présente ce jour-là pour aider les EPITéens et parler avec eux de ses quelques mois passés à la Bilkent University en Turquie. Pour le site de l’EPITA, elle revient sur ce séjour enrichissant.


Sara Chaieb


Pourquoi avoir choisi la Turquie et pas une autre destination ?

Sara Chaieb : Si je suis partie à Ankara, la capitale, ce n’est pas uniquement parce que la Bilkent University est une très bonne université faisant partie du top 3 national. Il y a aussi d’autres raisons. D’abord, je savais que le coût de la vie sur place n’était pas si élevé – c’est important quand on est étudiant. Ensuite, je voulais vraiment découvrir une nouvelle culture. Or, comme la Turquie est au carrefour de l’Asie et de l’Europe, je me suis dit que cette culture eurasienne allait être dépaysante et surtout passionnante à explorer !
Enfin, étant très intéressée par l’actualité, notamment internationale, je voulais avoir mon propre point de vue sur Ankara et le pays. J’avais lu de nombreux articles faisant suite à la réélection du président Erdoğan. Cela m’intriguait. En m’y rendant, j’espérais pouvoir parler avec les habitants, comprendre la situation politique et sociale turque, et ainsi me forger ma propre opinion.

 

Avais-tu préparé ton séjour ?

Oui ! Je m’étais d’abord acheté un livre sur la Turquie, tout en anglais, que conseillait l’université. Je l’ai lu en partie, ce qui m’a permis de connaître deux-trois astuces sur la langue, notamment grâce à la présence d’un mémo rappelant quelques phrases clés, mais aussi d’en savoir plus sur la culture turque, ses coutumes, etc. Grâce à ça, j’ai été moins dépaysée à mon arrivée.


Ankara de nuit


Est-ce que cette expérience t’a permis d’améliorer ton anglais ?

Au sein de l’université, oui. Là-bas, tout le monde parle un très bon niveau anglais, que ce soit l’administration, les enseignants ou les étudiants. Cependant, c’est totalement autre chose en ville ! La majorité des habitants parle uniquement le turc et n’est pas très à l’aise avec les autres langues. De ce fait, j’ai été obligée d’apprendre le turc pour pouvoir un peu communiquer. Cela a donné lieu à des situations assez drôles.
L’une des premières phrases que j’ai appris, c’est « Je ne sais pas parler le turc ». Mais comme je ressemble physiquement à une Turque, quand je sortais cette phrase, on ne me croyait pas ! Les gens continuaient à me parler en turc ! Par la suite, avec la pratique, j’ai pu m’améliorer et être capable d’avoir une conversation, même limitée. D’ailleurs, même si l’on ne se comprend pas toujours, les locaux sont vraiment très avenants. Ils sont toujours là pour vous aider au maximum !

Où logeais-tu ?

Je logeais dans les dortoirs de la Bilkent University. Ces derniers sont vraiment super : ils sont très propres car nettoyés tous les jours et dotés de chambres parfois plus grandes que certains studios parisiens ! C’était donc vraiment sympa. En plus, même si l’université se trouve en banlieue, il est très facile de se rendre à Ankara. En effet, la ville possède un très bon réseau de transports en commun, avec des bus reliant directement le campus au centre-ville toutes les heures. Et le soir, pour rentrer au campus, on peut aussi profiter des taxis qui ne sont vraiment pas chers ! C’est quelque-chose que je ne pourrais pas concevoir à Paris par exemple.



En plus des dortoirs, comment décrirais-tu l’université ?

C’est une sorte de petit village, avec des bâtiments correspondant à chacune de ses spécialités : ingénierie mécanique, ingénierie électrique, ingénierie informatique, etc. En ce qui concerne l’enseignement, j’avais deux cours en mathématiques, deux autres en informatique et un cours en anglais assez spécial. Il n’était pas centré sur la grammaire ou la conjugaison, mais nous poussait à écrire et réfléchir sur des sujets de société. J’ai beaucoup apprécié ça.
Une autre particularité de la Bilkent University, c’est son système de notation. Si chez nous, on estime que la moyenne est 10/20, chez eux, elle se base sur la moyenne générale de tous les étudiants. Ainsi, on valide sa matière uniquement quand notre note est égale ou dépasse la moyenne générale.

 

Comment était ta vie sur place ? As-tu tissé des liens avec les autres étudiants du campus ?

Oui, avec des étudiants turcs, mais aussi avec des étudiants internationaux qui venaient d’un peu de partout. Finlande, Pays-Bas, Pakistan, Pologne, Afrique du Sud… C’était super intéressant de pouvoir échanger avec eux. Aussi, en tant que femme, mon expérience a aussi été très agréable, ce qui allait contre certaines idées reçues que j’avais pu entendre avant de partir. J’ai même eu bien moins de soucis là-bas qu’à Paris !



Qu’as-tu pensé d’Ankara ?

La première chose que m’a frappée, c’est son immensité. Ensuite, ce qui est également très étonnant, c’est le mélange des cultures. Ankara a beau avoir une forte identité musulmane, c’est une ville très ouverte où se brassent de nombreuses influences. Cela peut paraître logique pour une grande capitale. Par exemple, il y avait un quartier très prisé des étudiants où se trouvaient à la fois beaucoup de bars et se baladaient aussi des familles. Ce quartier était vraiment cosmopolite : des gens de classes sociales et d’origines différentes s’y croisaient, s’y fréquentaient.

 

As-tu profité de ton séjour pour voyager ailleurs ?

J’ai eu le temps de visiter trois autres villes : Izmir, Kapadokya et Fethiye. Ma préférée a été Izmir. Etant amoureuse de la mer et fanatique des fruits de mer, je ne pouvais qu’adorer cette ville portuaire ! L’ambiance y est aussi différente d’Ankara. Les gens y sont beaucoup plus calmes et souriants, marchent plus doucement, semblent moins stressés. C’est un peu comme la différence entre Paris et Marseille !

 

Aurais-tu des conseils à donner aux étudiants de l’EPITA qui aimeraient également passer un semestre à la Bilkent University ?

De s’amuser, de prendre le temps de s’intéresser à la culture locale, d’oser parler avec les habitants et d’aller vers l’autre ! Il faut passer outre la barrière de la langue !


Izmir, le coup de cœur de Sara

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