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Parité hommes-femmes et déploiement de la cybersécurité à l’International : l’EPITA était sur tous les fronts lors du mois de mars

Au cours du mois de mars, l’EPITA a participé à deux rendez-vous prestigieux : la conférence de l’OCDE sur « Les femmes, le genre et les carrières liées aux Sciences et Technologies de l’Information et Mathématiques (STIM) » le 7 mars et la 3e édition de SecurityDay organisée à Dakar les 15 et 16 mars. Joël Courtois, directeur général de l’école, était présent à chacun de ces événements.

visite_epita_conference_OCDE_mars_2016_femmes_genre_parite_carrieres_sciences_technologies_information_edition_dakar_securityday_directeur_retour_01.jpgAu début du mois de mars, l’EPITA était invitée par l’OCDE à Paris pour participer à une conférence sur la parité hommes-femmes. Cette invitation est-elle une manière de souligner l’engagement de l’école sur cette question épineuse ?
Joël Courtois : Effectivement. L’OCDE nous a contactés suite à la conférence DigitalWomen que nous avions organisée en février 2016 en association avec les Femmes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (FESR). L’organisme souhaitait recueillir le témoignage d’une école d’ingénieurs sur l’égalité des genres dans l’accès à l’enseignement supérieur afin de voir quelles étaient les barrières, les difficultés actuelles. Au sein du panel sélectionné par l’OCDE, il y avait également une Elisabeth Bargès, directrice des relations institutionnelles de Google France, en charge notamment de développer des initiatives en faveur du numérique, et Annie Ducellier, directrice associée d’Isotélie, un cabinet d’études spécialisé sur cette question de la parité. Toute la problématique de ce rendez-vous était de se demander pourquoi cette égalité n’était pas encore d’actualité, notamment dans le domaine du numérique, en essayant de déterminer la source des freins existants. Les différentes interventions ont ainsi clairement démontré que toutes les entreprises étaient en demande de profils féminins, mais que les jeunes générations avaient encore du mal à se projeter dans ces métiers par manque de visibilité. Les stéréotypes sont donc encore là.

Que faire pour changer cela ?
La première étape, c’est justement d’accepter le fait que ces stéréotypes existent ! Ensuite, il faut utiliser toute son énergie non pas pour les supprimer – cela serait une perte de temps non constructive – mais de s’en accommoder pour passer au-dessus. C’est en tout cas l’avis des personnes présentes lors de l’événement. D’ailleurs, détail amusant, sur la centaine de personnes composant le public de la conférence, il n’y avait que trois hommes ! Cela montre bien que, y compris au sein de l’OCDE, un centre d’études aux multiples compétences et très ouvert, la prise de conscience de cette problématique par les hommes n’est pas encore assez importante. Ils devraient pourtant également s’y intéresser car cela concerne tout le monde.
Durant la conférence, de nombreuses réflexions ont été également faites pour essayer de trouver des solutions. Outre la possible mise en place de quotas – ce qui est toujours très délicat – pour débuter une nouvelle mécanique, l’ensemble des intervenants était d’accord pour dire qu’il fallait d’abord agir à la racine, dès les premières années du système éducatif, avant d’espérer changer l’accès à l’enseignement supérieur. D’ailleurs, les stéréotypes sont parfois plus présents et ancrés qu’on ne peut le penser. Par exemple, la conférence a abordé le cas d’une étude qui démontrait que, lorsqu’on demandait aux hommes de caresser le ventre d’une femme enceinte, leur façon de faire changer selon qu’on leur dise que l’enfant est un garçon ou une fille ! C’est donc un travail de longue haleine.
À l’inverse, on assiste également à une inversion des tendances : certains métiers dans l’enseignement, la magistrature et la médecine deviennent presque uniquement féminins. La lutte contre les stéréotypes consiste aussi à faire prendre conscience aux hommes que d’autres métiers leur tendent les bras, si l’on ne veut pas que les schémas se répètent encore et encore à l’avenir.

visite_epita_conference_OCDE_mars_2016_femmes_genre_parite_carrieres_sciences_technologies_information_edition_dakar_securityday_directeur_retour_02.jpgQuelques jours après cette intervention à l’OCDE, l’EPITA s’envolait pour Dakar à l’occasion du SecurityDay. Quel était le but de ce voyage ?
Nous avons été sollicités par les Éléments français au Sénégal (EFS), qui représentent un effectif de 300 militaires auxquels s’ajoutent des personnels français civils de la défense et des employés sénégalais. Avec la Gendarmerie nationale et le CEIS, l’EFS organisait la 3e édition de cet événement réunissant différents acteurs de la cyberdéfense et de la cybersécurité, soit l’équivalent sénégalais du Forum International de la Cybersécurité (FIC) de Lille. Sur place, nous avions donc un stand réservé et étions conviés à réaliser une intervention durant l’un des deux jours de conférences prévus. C’était l’occasion de présenter notre école d’ingénieurs mais aussi SecureSphere, notre formation continue en cybersécurité, de façon à offrir la possibilité aux acteurs sénégalais issus du monde de l’entreprise ou de l’enseignement de nouer des partenariats avec l’EPITA, qu’ils soient issus du monde de l’entreprise ou de l’enseignement.

Sur quoi portait cette intervention ?
Aux côtés, entre autres, du Général Marc Watin-Augouard et de Djiby Sow, professeur de mathématiques e
t de cryptographie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), nous avons abordé la question de la formation à la cybersécurité au Sénégal et, de façon plus générale, en Afrique de l’Ouest. Dans cette région du monde, on commence seulement à prendre conscience de l’importance de ce domaine. Les entreprises n’en sont qu’au début de leur phase de transformation digitale. Si elles saisissent le coche, elles auront la chance d’intégrer directement cette dimension sécuritaire. En France, le grand problème des entreprises est d’avoir fait cette révolution en oubliant bien souvent cette dimension : le Sénégal a tout intérêt de ne pas commettre la même erreur. Cela passera par la formation des chefs d’entreprise, des développeurs, etc. D’ailleurs, des SSII comme Atos l’ont bien compris : après avoir racheté Bull, très connu pour sa composante cybsersécurité, l’entreprise a décidé de fortement investir au Sénégal. Mais au-delà des entreprises, cette sensibilisation devra également concerner les services de l’État : les gendarmes, les policiers, les représentants des ministères, etc.

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la conférence DigitalWomen que nous avions organisée en février 2016 en association avec les Femmes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (FESR)

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