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Des filles + des mathématiques = une journée lumineuse à l’EPITA !

La récente remise de la médaille Fields à Maryam Mirzakhani le prouve : les filles et les mathématiques, ça fonctionne, contrairement à ce que les vieilles mentalités peuvent encore suggérer ! Pour faire prendre conscience de cette évidence aux élèves de troisièmes et aux lycéennes, l’EPITA accueillait ce 15 octobre la journée « Filles et maths : une équation lumineuse » organisée par les associations Femmes & Mathématiques et Animath. Au programme : discussions autour des préjugés, participation à des ateliers, rencontres avec des professionnelles et présentation d’une pièce de théâtre spécialement créé pour l’événement.

La scène était amusante ce mercredi 15 octobre au matin : dans le grand amphithéâtre de l’EPITA, d’ordinaire habitué à accueillir une foule de futurs ingénieurs, était cette fois-ci réunie une cinquantaine de collégiennes et lycéennes. Ces dernières ne s’étaient pas trompées d’adresse : elles avaient tout simplement rendez-vous pour une journée spécialement consacrée à la relation qu’entretiennent les femmes avec les mathématiques. « Quand on demande aux jeunes filles leur vision des mathématiques, c’est toujours un petit peu les mêmes réponses qui reviennent : les mathématiques sont très difficiles et sont rarement associées au plaisir… il y a, en général, plus de qualificatifs négatifs que positifs, souligne Véronique Slovacek-Chauveau, professeure en la matière et vice-présidente de l’association Femmes & Mathématiques. On se rend d’ailleurs compte que ces jeunes filles n’ont pas beaucoup d’exemples proches d’elles de mathématiciens et mathématiciennes. Le but de cette journée, c’est donc de leur en faire rencontrer pour dédiaboliser ces professions, leur montrer que cela existe et que ce sont des gens comme les autres. On peut faire des mathématiques tout en aimant la communication, le fait de travailler en équipe, etc. C’est important pour les jeunes, qui n’ont pas envie de se projeter dans un avenir sans les autres ! »

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« Il faut oser »
Céline Grandmont était l’une des intervenantes de cette journée. Chercheuse à l’INRIA, passionnée par la biologie, les mathématiques appliquées et fille d’un père et d’une mère scientifiques (« ce qui était très rare à l’époque »), elle est revenue, avec humour et de nombreuses anecdotes, sur son parcours ainsi que sur les différentes applications concrètes liées aux mathématiques. « Je ne sais pas si c’est parce que je suis une fille, mais j’avais tendance à avoir énormément confiance en moi », expliquait ainsi celle qui était venue « pour montrer à ces jeunes femmes qui hésiteraient encore à se lancer dans des carrières scientifiques que c’est possible, intéressant et passionnant ». « Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas beaucoup de femmes dans le milieu scientifique qu’il faut s’interdire d’y aller : il faut oser, poursuivait-elle. Il ne faut pas se restreindre, ce n’est pas grave de se prendre des claques et il faut éviter de se poser trop de questions non plus. On n’est jamais sûr d’y arriver au départ mais, si on a envie, il n’y a pas de raison que cela ne marche pas. Une femme est aussi performante qu’un homme, voire meilleure parfois ! » Un message positif parfaitement reçu par les jeunes filles présentes. « Je ne savais pas du tout qu’on pouvait faire des mathématiques en les associant à la biologie ; on se dit qu’il y a encore plein de trucs à découvrir et c’est cool, s’étonnait ainsi Floriane, élève de Terminale S qui attendait depuis longtemps de pouvoir participer à cette journée. En fait, je n’avais pas pu le faire l’année dernière alors que les sciences – et plus particulièrement les mathématiques – m’intéressent vachement ! Je trouve d’ailleurs ça un peu bizarre de voir qu’il y a surtout des hommes qui font des sciences : ce n’est pas normal ! »

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Une pièce de théâtre pour se moquer des préjugés
L’après-midi, après différents ateliers et une session de speed meeting où les jeunes filles, réparties en groupes, pouvaient rencontrer des femmes scientifiques et discuter de leur métier, l’ensemble des participantes étaient à nouveau conviées dans le grand amphi pour assister à une pièce intitulée « Dérivée ». « C’est une pièce que j’ai écrite à partir des témoignages de mathématiciennes recueillis par l’association Femmes & Mathématiques et qui conglomère tous les stéréotypes liés aux femmes et aux sciences, explique Émilie Lambert, coordinatrice artistique de la compagnie de théâtre LAPS / équipe du matin. C’est donc l’histoire d’Alice, une jeune fille en Terminale S, qui est plutôt bonne en maths mais qui se met d’un coup à douter complétement d’elle et fait un « blocage ». La pièce est ainsi écrite en flashbacks pour tenter de comprendre quels sont les milliers de petites choses et micro-remarques – dans la famille, à l’école, avec les copains, etc. – qui ont abouti à ce fameux blocage. Le but, c’est de voir comment, quand on est adolescente et qu’on essaye de construire sa personnalité, on est peut-être plus vulnérable aux stéréotypes car on doit faire aussi au même moment ses choix d’orientation. » Amusante, très juste et menée par des comédiens dynamiques (Cindy Girard, Élise Pradinas et Cyril Vernet), « Dérivée » a particulièrement été appréciée par les spectatrices qui, dans un second temps, ont également pu se prêter au jeu pour anéantir une fois pour toute les quelques idées reçues qui persistaient dans leur esprit. « Dans la deuxième partie, nous avons demandé aux lycéennes leur réaction par rapport au comportement des personnages, si elles étaient d’accord ou non et ce qu’elles feraient à leur place, précise Émilie Lambert. Elles étaient ensuite invitées à venir essayer des solutions en improvisant avec les comédiens et comédiennes ». Ce fut le cas d’Esther qui, avec aplomb, n’a pas hésité à se faire respecter lors d’un entretien d’embauche imaginaire. « C’était marrant de jouer à ce jeu de rôle, confiait la jeune fille après sa prestation inopinée. Cette journée nous a appris que les femmes pouvaient également accomplir des choses difficiles. Moi, par exemple, je souhaite devenir plus tard sapeur-pompier et, s’il n’y a pas vraiment de sciences dedans, c’est difficile. »

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La compagnie de théâtre LAPS / équipe du matin : Émilie Lambert, Élise Pradinas, Cindy Girard et Cyril Vernet

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