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Les métiers de l’informatique

Tour d’horizon et enquête auprès d’intervenants, de professeurs et de membres de l’administration du Groupe IONIS.

Économie
numérique, logiciels et services, technologies de l’information, toutes
ces différentes branches s’interpénètrent. L’avènement des nouvelles
technologies, et leur diffusion galopante, ont bouleversé les usages et
les habitudes des particuliers ; ceux des entreprises plus encore.
L’informatique, jadis  service purement technique, est devenue le centre
névralgique des sociétés. À tel point qu’elle tend à se fondre dans les
autres départements. Comme les métiers : les informaticiens purs sont
de plus en plus remplacés par des profils plus mixtes. Si la crise a
ébranlé le marché, les spécialistes avancent que le volume des offres
est revenu à  celui de 2008 et laisse présager de nouvelles embauches.

Comme l’explique Joël Courtois, directeur de l’EPITA, « on
distingue deux catégories de métiers : ceux des technologies
informatiques et ceux qui nécessitent de l’informatique. Si la première
catégorie représente une faible part du marché (concepteurs et
fabricants de matériels, informatique et télécoms et concepteurs
d’outils logiciels ‘génériques’), la seconde regroupe quant à elle
l’essentiel des professions de l’informatique : concepteurs,
réalisateurs, installateurs de solutions matérielles, logicielles, liées
à des activités métiers.
» Difficile donc dans ce contexte de
caractériser un « secteur informatique » à part entière, puisque
l’informatique est omniprésente, à toutes les échelles.

La mobilité en marche

« Les
professions liées à la mobilité vont exploser, révèle Jean-Pierre
Petit, directeur du département informatique et réseaux de l’ESME Sudria.
C’est aujourd’hui le secteur en pointe qui enregistre de nombreux
développements. Il concerne aussi bien les professionnels que le grand
public, ce qui élargit considérablement le marché. Plus globalement,
tout ce qui touche au web continue à se développer depuis des années,
avec là encore, un marché grand public et professionnel.
» L’une des
illustrations de cette mobilité croissante est le cloud computing (voir
pages 6 et 7), une « véritable révolution », d’après Samir Rinaz,
directeur de l’ETNA. « L’infrastructure va désormais être traitée comme un service. ».
Si les sociétés avaient l’habitude de sous-traiter leur développement
logiciel et de s’occuper en interne de leur infrastructure, l’arrivée du
cloud computing va changer la donne. « J’ai tendance à penser que
les deux spécialisations que nous proposons à l’ETNA, architecte
logiciel -développeur d’applications et architecte système
réseaux-sécurité, constituent un même ensemble : architectes de systèmes
d’information, poursuit Samir Rinaz. Ces deux grandes familles de
métiers sont en train de se retrouver.
»

Les systèmes d’informations évoluent

« Le
temps de l’informaticien asocial au fond de sa cave est révolu,
remarque Flavien Astraud, ingénieur système et directeur des projets de
fin d’étude à Epitech. Il tend de
plus en plus vers le management. Il y a quelques années le directeur des
systèmes d’information (DSI) était souvent un financier, un
gestionnaire ou un véritable manager pur et dur. Aujourd’hui, il y a de
plus en plus de DSI issus de l’informatique.
» Même constat pour Albéric Gourio, consultant en management des systèmes d’information et intervenant à Ionis-STM : « Les
sociétés vont de plus en plus rechercher de véritables pilotes de
projets, à cheval entre le métier et l’informatique, de véritables
managers applicatifs qui regardent les coûts et les délais et qui
possèdent une expertise fonctionnelle. L’essentiel est que l’entreprise
garde le pilotage des opérations, car leur vraie-valeur ajoutée réside
dans ce savoir-faire.
»

Mieux sécuriser

Le
développement galopant de l’informatique, son changement, est
étroitement corrélé aux questions de sécurité. Là encore, les métiers de
la protection des données et des flux ont eux aussi enregistré de
profonds bouleversements. En témoigne l’évolution du poste de
responsable de la sécurité informatique. « En moins d’une dizaine d’années, le métier est devenu mâture, remarque Sébastien Bombal, responsable de la sécurité opérationnelle des systèmes d’information du groupe Areva et responsable de l’option systèmes réseaux et sécurité de l’EPITA. Nous
sommes passés d’un métier technique, responsable de la sécurité
informatique, à celui de responsable de la sécurité des systèmes
d’information. Cela englobe désormais une partie organisationnelle,
managériale, avec une dimension normatives, juridiques, de
gouvernance… Nous sommes devenus un support de la sécurité de
l’information au sens large. Du fonctionnel à la technique, le spectre
est large. Le profil idéal est celui capable de jongler entre tous les
niveaux : la sécurité est une question transversale.
»

L’expérience utilisateur

Autre branche porteuse du secteur, celle de l’informatique « intelligente » et embarquée : « On
met aujourd’hui de ‘l’intelligence’ dans tous les dispositifs, précise
Jean-Pierre Petit, directeur du département informatique et réseaux de
l’ESME Sudria. Trains, machines à laver… cela s’exprime par du code,
mais l’idée est de rendre les choses plus intelligentes, ce qui signifie
plein de choses : piloter un avion, rendre une maison plus économe en
énergie… C’est aussi la même chose dans les réseaux télécoms, avec des
‘réseaux intelligents’.
» Les postes d’ingénieurs en recherche et
développement ne devraient donc pas enregistrer d’essoufflement, comme
ceux dans le secteur des télécommunications. Comme beaucoup de métiers
liés à l’informatique, ils sont étroitement corrélés à « l’expérience
utilisateur » : « Ce sont les usages et les comportements du client
qui guident le marché, comme le révèle la ‘Cartographie des métiers’ de
l’Observatoire des métiers des télécommunications. L’analyse de ses
comportements et de ses usages devient ainsi aussi importante que celle
d’éléments financiers, stratégiques ou économiques. Cette dimension
renforce la collaboration entre métiers, et fait une vraie place aux
sciences humaines.
»

Les métiers de l’informatique sont
promis à un bel avenir. Les réussites entrepreneuriales les plus
marquantes de ces dernières années se jouent d’ailleurs pour la plupart
dans ce secteur : Facebook, Apple, Google, Amazon… Quant aux postes en
eux-mêmes, ils ne sembleraient pas s’orienter vers une baisse, bien en
contraire selon Flavien Astraud : « L’informatique était auparavant
une variable d’ajustement dont on pouvait couper une partie du budget.
Avec la crise de 2008, on s’est aperçu que les sociétés qui ont le mieux
résisté sont celles qui ont continué à investir dans l’informatique.
Cela a rejailli sur les métiers puisque les informaticiens ne sont plus à
part.
» Et de véritables carrières s’offrent à eux.

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