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« Pourquoi associer l’apprenti à un travail manuel ? » (1ère partie)

Christophe Rouvrais est Directeur du Développement de l’EPITA.

Pour lui, les avantages de l’apprentissage ne sont pas assez connus du grand public, il revient donc sur les intérêts majeurs de cette voie de formation : plus d’offres que de demandes, des futurs salariés déjà recrutés avant même l’issue de leurs études, des études qui sont payées par l’employeur. Pour Christophe Rouvrais, il faut changer de regard sur l’apprentissage. Première partie de l’entrevue :

Pourquoi l’EPITA a-t-elle lancé un cursus en apprentissage ?

Plusieurs intérêts. Tout d’abord, l’envie de diversifier nos formations et de proposer de nouveaux modes éducatifs. Or, historiquement, l’école a toujours fonctionné en « formation initiale » : 80% de ses recrutements provenaient d’un bac, principalement des Terminales S.

L’apprentissage souffre en 2009 d’un réel déficit d’image : on l’associe à des métiers manuels (CAP/BEP) et le grand public ne sait pas forcément que l’enseignement supérieur propose des formations en apprentissage de grande qualité. C’est un réel problème culturel spécifique à la France : associer l’apprenti à un travail manuel (comme si le travail manuel est dévalorisant pour celui qui le pratique, d’ailleurs) et à un niveau d’études bas.

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Songez que le médecin en formation est assimilable à un apprenti : dès l’externat, il alterne des phases sur le terrain, en service, avec des phases plus théoriques en cours. Voilà le principe de  l’alternance : passer d’une formation académique à une formation en entreprise, passer d’un apprentissage traditionnel à une mise en application concrète immédiatement sur le terrain.

Nous savons que le Syntec tient énormément à développer cette formation en apprentissage, à l’éclairer, car c’est un excellent moyen pour une entreprise de faire du pré-recrutement. L’employeur passe trois ans en compagnie de sa jeune recrue : formé, aidé, poussé si besoin l’apprenti est formé aux métiers de son entreprise et souvent va y rester. Sur le terrain, on s’aperçoit que les RH préfèrent recruter des travailleurs qui seront immédiatement efficace au premier jour de l’embauche. Sans compter un coût pour l’entreprise très intéressant puisqu’il y a une taxe d’apprentissage et des avantages importants sur le salaire à délivrer à l’apprenti (les charges sociales ne sont pas les mêmes). La région Ile de France subventionne également une partie de la formation de l’apprenti.

Vous insistez sur le fait que cette nouvelle génération d’étudiants est immédiatement prête à travailler…

Oui. L’apprentissage forme des salariés en totale adéquation avec les besoins du marché. L’enseignement en faculté est plus déconnecté de cette réalité, de ces attentes d’entreprises. L’Etat et la Région Ile de France attendent d’ailleurs 100 000 apprentis formés pour 2010 car ils croient en cette méthode d’enseignement supérieur, à cette façon de former des embauchés idoines à satisfaire les besoins pointus d’un recruteur.  Il est à noter que de plus en plus d’apprentis sont formés en France, sans couvrir les besoins du marché : nous ne pouvons répondre positivement à toutes les demandes. Des entreprises comme BNP Paribas, France Telecom, récemment, nous ont proposé de nombreuses places pour apprentis au sein de leur entreprise.

Cela signifie t-il que vous pouvez garantir dans l’absolu à de futurs étudiants de l’EPITA une place d’apprenti…et donc un CDI au bout ?

Si le profil recherché est le bon, oui, si le projet professionnel est déterminé, oui. Notre sélection est assez draconienne : nous n’allons pas envoyer n’importe qui faire n’importe quoi en entreprise.  Mais comme je viens de vous le dire, l’offre est, pour le moment, supérieure à la demande car le grand public ne connaît pas bien encore cette voie. Pour un étudiant qui se présente, nous avons trois à cinq offres de postes.

Qui gère quoi ? Quel rôle tenez-vous ?

L’EPITA est au centre d’une relation entre trois partenaires : le CFA (Centre de Formation par l’Apprentissage), l’entreprise et le salarié. Le CFA SUP 2000, 1er CFA en France, nous délègue la formation de l’apprenti, qui obtiendra le titre d’Expert en Ingénierie Informatique de l’EPITA, certifié de Niveau I (BAC +5) par la CNCP (Commission Nationale de la Certification Professionnelle).

 

( à suivre…)

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