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Deux jours en entreprise, trois jours à l’EPITA : bientôt ingénieur informaticien

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Edwin Gaye (20 ans) fait partie de ce petit nombre d’étudiants en apprentissage à l’EPITA. En première année de cycle ingénierie (« App.ing »), il revient sur son parcours. Occasion d’éclairer un choix d’études fort méconnu et injustement dévalué dans l’enseignement supérieur français : l’apprentissage (la forme la plus aboutie des formations en alternance).

–    Edwin, comment vous êtes vous retrouvé en apprentissage ?
–    Après le bac, j’ai voulu continuer mes études mais j’étais lassé des cours ou de la forme très  scolaire d’éducation dispensée sur les bancs du lycée. J’ai comparé les prépas mais je me suis rendu compte qu’elles étaient trop éloignées,  à mes yeux, du monde professionnel. J’avais besoin d’une formation « dans le concret » : j’ai donc choisi un DUT « Service et Réseaux de Communications ». J’en ai retiré un enseignement : l’informatique me plaisait énormément et, si je voulais continuer dans cette voie, il me fallait trouver une école spécialisée et reconnue. L’EPITA m’a semblé toute indiquée.
–    Vous étiez déjà en entreprise, à l’époque ?
–    Oui, mon DUT m’avait emmené chez France Télecom. J’y passais deux jours par semaine et, progressivement, alors que je sentais mon appétence pour l’informatique augmenter, je suis allé trouver mon chef de service, pour lui en parler.
–    C’est compliqué ?
–    Non, pas le moins du monde. J’ai pris rendez-vous à la DRH, je leur ai exposé mon projet professionnel : « je souhaite continuer mes études en alternance dans une école d’ingénieurs pendant trois années, seriez-vous ok pour me suivre ? ». La direction était satisfaite de mon implication  et a dit oui…en une semaine !

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–    L’entreprise était visiblement intéressée ! C’est souvent le cas ?
–    Je présume que cela dépend du parcours professionnel. Ils me connaissaient depuis deux ans, ils avaient pu « me tester » en grandeur nature et ils savaient que je donnais satisfaction.  Les bénéfices sont réciproques : je me vois offrir une une montée en compétence et l’entreprise bénéficie d’un personnel plus formé, pendant trois années.
–    Comment ça se passe, concrètement, sur une semaine ?
–   Durant la première année, les deux premiers jours, je travaille dans l’entreprise, Porte de Vanves et le reste de la semaine j’assiste à mes cours, dans les locaux de l’école. Pour les années suivantes, les deux premiers jours seront à l’école et les trois derniers sur le terrain.
–    A l’école, que retirez-vous de cette formation en apprentissage ?
–    Je ressens une certaine maturité, au quotidien, maturité commune aux élèves en apprentissage, face aux « problèmes » soulevés par la vie étudiante. Avoir un pied dans l’entreprise permet de relativiser beaucoup ou au contraire de savourer plus certaines situations, en relâchant un peu la pression lorsque je redeviens un étudiant…Mais je force à garder le même professionnalisme des deux côtés, que ce soit pour un gros projet en entreprise, très concret ou pour remplir une copie notée, à rendre. Ce sont deux enjeux différents qui se rejoignent.

–   Il y a bien quelques inconvénients, je présume.
–   Oui, le rythme est très particulier : sauter sans cesse d’un monde à un autre impose une gymnastique intellectuelle parfois éprouvante, surtout au début. Il faut se remettre immédiatement dans le bain, dans chaque contexte, avec les particularités liées à l’endroit. Ici, je suis en entreprise, ça se passe comme ça mais demain, je serais à l’école, il y a ça et ça à faire. Epita est une école ouverte 24 heures sur 24 : je viens donc régulièrement le soir pour travailler sur mes projets, même après une journée en entreprise. Il faut donc pouvoir tenir le coup, mentalement et physiquement.
–    Comment France Telecom intègre votre planning dans les tâches du service ?
–    Les projets qu’on me confie sont réalisables en tenant compte de mes disponibilités. Je tiens à téléphoner à mes collègues et lire mes mails pros même quand je suis à l’école pour me tenir au courant : de ce fait je peux travailler efficacement le lundi matin et reprendre exactement là où je m’étais arrêté, en tenant compte des modifications.

–     Vous êtes salarié, durant ces trois années ?
–    Oui, je suis censé toucher 80% du SMIC mais je gagne un petit plus. Et comme tout salarié, j’ai droit à des congés payés.
–    Pour un étudiant, c’est peu banal. Je présume que cette double situation doit vous enrichir énormément…Qu’en retirez-vous ?
–   Je touche du doigt véritablement les enjeux du monde professionnel. Au niveau relationnel, par exemple, comment se comporter en entreprise, comment se fait la communication entre salariés mais au niveau technique, aussi : je suis formé à un besoin spécifique qui vient compléter les cours suivis à l’école. Pour être honnête, le revenu n’est pas négligeable, également, cela fait partie des avantages : je peux subvenir à mes besoins.  Sachant que l’entreprise paie ma scolarité, je n’ai pas à m’endetter en prenant un crédit. Sans cet apprentissage, je n’aurai pas pu accéder à mes études d’ingénieur.

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