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Maureen, future ingénieure… et Cadette de la Cybersécurité !

Depuis 2022, l’EPITA est partenaire des Cadettes de la Cyber, un programme initié par le Pôle d’Excellence Cyber (PEC) qui permet à des étudiantes de l’école de partager leur expérience avec des grands noms de la cybersécurité (industriels, représentants de l’État…) et, surtout, d’inspirer celles qui souhaitent, dans le futur, faire carrière dans le monde de la sécurité informatique. Une expérience qui n’a pas manqué de séduire Maureen (promo 2023), étudiante de la Majeure Système, Réseau & Sécurité (SRS) !

Maureen, future ingénieure de l'EPITA… et Cadette de la Cybersécurité !

« Au départ, je voulais être ingénieure en aéronautique, confie Maureen, longtemps fascinée par les avions comme ceux qu’elle empruntait pour voyager avec ses parents. Tout a changé en seconde, quand je me suis demandé quel type d’ingénieure je voulais être. Comme je préférais la rigueur des maths à la physique qui, pour moi, était un peu trop approximative, j’ai fait le tour de la question et me suis dit que des études en ingénierie en informatique seraient finalement sans doute plus adaptées à mes envies. » L’EPITA se profilait alors déjà à l’horizon du baccalauréat, même si l’étudiante aurait très bien pu aussi s’épanouir dans le monde des arts qu’elle a longtemps arpenté au conservatoire.

CaptureTheFlag : l’EPITA Rennes dresse le drapeau noir !

« Défendre son pays avec des compétences techniques »

Danse classique et contemporaine, piano, théâtre… ces nombreuses activités prenantes (auxquelles s’ajoute aussi la natation en club) n’ont pourtant pas eu raison de son attirance pour l’ingénierie. « C’était soit les arts, soit la cybersécurité : j’ai fait mon choix et je suis rentrée à l’EPITA », s’amuse-t-elle. Car l’autre raison du virage pris par Maureen pour passer de l’aéronautique vers l’informatique est sa découverte d’un documentaire sur les hackers à la télévision. « On y voyait le gouvernement qui passait un accord avec des hackers appréhendés afin qu’ils travaillent désormais pour l’État au lieu d’aller en prison. Ceux qui voulaient alors retourner sur le droit chemin devaient suivre une formation. J’ai trouvé ça super intéressant de pouvoir justement défendre son pays avec des compétences techniques en informatique ! Voir que certaines techniques d’attaques pouvaient être illégales ou légales selon le cadre défini m’a aussi fait beaucoup réfléchir. Finalement, la ligne entre « gentil » et « méchant » était beaucoup plus fine que je ne l’imaginais ! »

Alors que son cursus se termine à l’EPITA, Maureen ne regrette pas son choix. « Ici, on nous apprend à toujours creuser très profondément beaucoup de sujets et on nous instille la volonté d’aller jusqu’au bout pour vraiment comprendre les choses et donner le meilleur de nous-mêmes, juge-t-elle. En 3e année par exemple, on va se plonger dans le système, le réseau, le hardware et plus encore. Petit à petit, au fil des années, on se rend compte que maîtriser aussi bien l’assembleur que le code machine nous apporte une compréhension plus nette de l’informatique au sens large qui nous permet de manier les concepts plus complexes. Rien que le fait de pouvoir coder une intelligence artificielle de bas niveau en 2e année donne la possibilité de mieux comprendre ce qui se cache derrière les IA actuelles, évidemment bien plus poussées ! »

De l’engagement en association à celui des Cadettes de la Cyber

Avant de rejoindre les Cadettes de la Cyber, la future ingénieure a d’abord fait ses armes pour la cause féminine chez Synergie, une association étudiante de l’EPITA qu’elle avait découverte lors d’une Journée Portes Ouvertes. « L’association m’avait tout de suite intéressée parce qu’elle luttait contre les discriminations », explique la jeune femme « éprise de justice ». C’est en 3e année que le déclic de l’engagement s’enclenche réellement chez elle, après un cours sur la mixité donné à l’ensemble de la promotion. « Cela m’a fait prendre conscience que la place des femmes n’était pas forcément égale à celle des hommes dans la société. Jusqu’alors, je n’avais pas vraiment remarqué cela, ayant eu la chance d’avoir des parents ouverts d’esprit : j’étais un petit peu dans mon cocon. »

Ce cours sur la mixité lui a donc ouvert les yeux. « Notamment sur des âneries et préjugés encore cultivés aujourd’hui par des hommes mais aussi des femmes ayant intériorisé ce discours, comme le fait que le côté maternel serait inscrit dans l’ADN de la femme uniquement ou que les hommes seraient plus forts en maths grâce à la testostérone, développe-t-elle. Ce sont des idées arriérées et stéréotypées qui ne reposent sur rien de tangibles mais permettent à certains et certaines de justifier les différences entre les sexes… »

Maureen, future ingénieure de l'EPITA… et Cadette de la Cybersécurité !

Maureen et les autres Cadettes de la Cyber avec Jean-Yves Le Drian (au centre), ancien ministre de la Défense et des Affaires Etrangères,
parrain de la deuxième promotion des Cadettes, lors du Risk Summit 2023

Les Cadettes de la Cyber, pour « agir à une échelle plus grande »

D’où l’envie de Maureen de rejoindre Synergie pour agir en faveur de l’inclusion, de la diversité et de la lutte contre le racisme, entre autres, puis de continuer le combat avec les Cadettes de la Cyber. « Il y a beaucoup de problèmes aujourd’hui, d’inégalités sociales, économiques…  Or, s’il y un problème, il y a forcément une solution. On peut d’ailleurs se demander pourquoi, en France, on a une sous-représentation des femmes dans le secteur informatique alors que, quand on regarde dans certains pays où elles possèdent intrinsèquement moins de droits, elles sont beaucoup plus présentes. Il faut se poser ce genre de questions pour aussi faire bouger les choses. Les Cadettes de la Cyber, ça a été un moyen pour moi de me dire que je pouvais peut-être agir à une échelle plus grande, en intégrant un programme national. »

Comme les autres Cadettes, Maureen a pour principale mission de représenter les femmes de la cybersécurité pendant des événements clés et institutionnels liés au secteur, comme les Assises Nationale de la féminisation des métiers et des filières du numériques ou le Risk Summit, le Forum International de la Cybersécurité, l’European Cyber Week, mais aussi lors d’échanges dans des collèges et lycées. Un bon moyen de vulgariser la technique auprès des nouvelles générations, de faire de belles rencontres avec des acteurs influents et, aussi, de se lier à d’autres jeunes femmes aussi motivées qu’elle et venant de différentes écoles. « Tout le monde est super impliqué, se réjouit l’EPITéenne. Confronter nos compétences respectives m’a aussi aidée à me sentir mieux et à chasser les quelques doutes que j’ai pu avoir par moment avec mes cours : je sais que j’ai ma place dans la cybersécurité ! Et cela m’a permis de comprendre que la cybersécurité, c’était aussi de la géostratégie, de la cyber stratégie, de la géopolitique… Tout est lié et c’est passionnant. » Une passion qu’elle prolongera bientôt dans le monde professionnel. « Ce qui m’intéresse le plus aujourd’hui, c’est la gouvernance en cybersécurité et comment mettre en place des barrières, des garde-fous en fait, pour préparer en amont la logistique, la direction des systèmes d’information ! » Et de continuer à agir, bien sûr, mais en ainée, cette fois.

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