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La MHIGE vient en aide cette année aux victimes de Tchernobyl

La MHIGE, ou Mission Humanitaire Inter-Grandes Ecoles, est une association étudiante à but humanitaire qui concentre son action sur l’Europe de l’Est. Des élèves de l’Epita s’impliquent dans son développement autour de l’aide aux victimes de la catastrophe de Tchernobyl, survenue il y a 20 ans. A Strasbourg le 15 avril, Julien Penalba et Nicolas Vaillier étaient des 86 élèves de grandes écoles qui sont partis pour l’Ukraine.

INTERVIEW de Julien Penalba, étudiant de 4ème année (« Ing 2 ») à l’Epita, responsable du frêt et webmaster de la MHIGE.

Quelles ont été vos activités en vue de la préparation du départ de la MHIGE ?

Notre affaire a été de rechercher essentiellement du frêt :

  • matériel médical et paramédical pour les hôpitaux,
  • jouets, ordinateurs et fournitures scolaires pour les orphelinats.

Comment se développent vos projets en Ukraine ?

Pour l’anniversaire des 20 ans de la catastrophe de Tchernobyl, nous avons établi un partenariat avec deux autres associations :

  • Enfants de Tchernobyl, pour qui nous livrons du frêt et avec qui nous organisons le convoi en utilisant leur connaissance du terrain et leurs contacts,
  • Diagonale de Tchernobyl, une association culturelle avec qui nous présenterons des spectacles dans tous les orphelinats et écoles que nous allons visiter. Et avec qui nous organisons la cérémonie d’anniversaire des 20 ans.

Quel rôle jouez-vous au sein de la MHIGE ?

Je suis webmaster du site de la MHIGE mais aussi responsable du frêt au niveau national. Je dois récupérer les besoins des destinataires en Ukraine, transmettre les demandes à toutes les écoles, organiser les listes de frêt -qui doivent être traduites en russe et fournies a l’avance aux douanes. Je dois aussi gérer les passages de douanes pour 30 camionnettes et 45 tonnes de fret : cela a duré 20 heures l’an dernier…

Nicolas Vaillier, un autre Ing2, est responsable de la sécurité et de la logistique sur le convoi.

Enfin, un autre de nos camarades, Mathieu Nunez, est président du conseil d’administration de la MHIGE, chargé de choisir les orientations stratégiques de l’association au niveau national et de contrôler le travail et les comptes du bureau national.

Par quels biais faîtes-vous la promotion de la MHIGE ?

La publicité est faite de quatre manières :

  • par notre site web, qui permet de s’informer facilement. Nous recevons a peu près 10% de notre frêt par des gens qui nous contactent spontanément à travers le site ;
  • des articles dans la presse régionale : chacune des 20 associations de la MHIGE doit passer au moins un article dans un journal local ;
  • des articles au niveau national, par exemple dans Le Figaro étudiant, Le Journal des Grandes Ecoles et Le Point étudiant ;
  • enfin, nous participons à des colloques et des séminaires humanitaires.

Quelles sont vos motivations ?

La motivation principale est d’aider les gens, bien entendu. Mais la MHIGE est aussi une aventure humaine : 200 étudiants en autogestion qui travaillent pendant une année pour traverser l’Europe centrale et apporter du matériel là où il est utile, voilà une expérience exceptionnelle, qui nous fait découvrir une autre culture.

Comment la MHIGE se finance-t-elle ?

Il y a un bureau national qui s’occupe de louer les camionnettes, prendre les assurances et l’essence. Cette coordination nous fait profiter des économies d’échelle. Ensuite, chaque association dans chaque école paie une cotisation au bureau national et démarche son propre frêt en suivant les recommandations du responsable frêt.

A la MHIGépita -la section MHIGE de l’école- nous recevons des subventions de l’École, du BDE et de la Junior Entreprise CRISTAL. Ensuite nous devons démarcher des entreprises et organiser des évènements pour boucler notre budget, ce qui représente les 50% restants.

De quels moyens disposez-vous ?

Nous disposons d’un local où notre frêt est entreposé durant l’année, nous avons des partenariats récurrents avec certaines sociétés qui nous prêtent des cibi ou nous donnent du matériel et de l’argent. Et pendant la période de Noël, nous organisons des emballages cadeaux chez la librairie Gibert Jeunes pour récolter des fonds.

Quels sont vos objectifs à court et à long terme ?

L’Ukraine est une nouvelle destination : auparavant nous allions en Biélorussie. Nous devons donc particulièrement réussir cette première mission dans ce pays, qui se déroule pendant l’anniversaire des 20 ans de Tchernobyl. A long terme, nous espérons accroître le nombre de partenariats avec d’autres associations humanitaires et culturelles. La MHIGE a 16 ans d’existence : nous profitons donc de l’expérience de tous nos prédécesseurs pour remplir nos objectifs.

Quelles réflexions vous inspirent les inégalités en Europe et dans le monde ?

L’Europe et le monde sont en plein bouleversement, en évolution constante, et ont entamé une marche forcée en avant qui laisse de nombreuses personnes de côté. Par notre action, nous essayons d’aider ceux qui n’ont pas eu la chance de naître dans le bon pays.

Avez-vous recu des récompenses ?

Oui : Meilleure Association étudiante.

Combien d’étudiants de l’Epita participent à votre action ?

Sur les 200 étudiants travaillant toute l’année sur le projet au niveau national, dont une centaine part sur le convoi, nous sommes une dizaine d’étudiants au niveau de l’EPITA (moitié en prépa, moitié en cycle Ingénierie), auxquels se joignent 3 EPITECH et 6 ISPB.

Qu’avez-vous tiré de vos expériences précédentes ?

Beaucoup de souvenirs : la joie des enfants lorsqu’on déposait des jouets dans les orphelinats ou quand on organisait un spectacle. Des discussions interminables avec des étudiants étrangers curieux de comprendre nos motivations et les différences avec la France. Au niveau personnel, j’ai appris à travailler en groupe, avec notamment des étudiants d’écoles de commerce (d’où sont issues en majorité les associations MHIGE) qui ont une approche très différente.

Que diriez-vous à d’autres étudiants pour les inciter à entrer dans votre association ?

La MHIGE est une expérience unique ! Travailler pendant un an et voir le résultat concret de son travail, voir la joie des gens à qui on apporte ce dont ils ont besoin et qu’ils n’auraient jamais pu obtenir autrement, collaborer avec des étudiants différents de vous : voilà des satisfactions qui vous ouvrent sur les autres.

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